J'ai passé mon UC 5 le 20 Juin 2016 aux écuries des Accacias à Marines. C'est certainement l'épreuve qui m'a semblée la plus compliquée car il faut allier force physique et concentration. La théorie ne remplacera certainement pas la pratique, mais voici mes fiche de révision sur ce qu'il faut connaître par coeur pour cet UC!
"M 2.16 Décrire le pied, ses aplombs, son fonctionnement mécanique ainsi que ses pathologies, pourrissure de fourchette, clou de rue, encastelure, bleime, seime… Entretenir l'hygiène et le bon état des pieds des chevaux,
M 2.17 Enlever et remettre un fer et procéder à un dépannage élémentaire,
M 2.18 Constituer et utiliser une trousse de dépannage élémentaire de maréchalerie d’écurie et de randonnée."
I/ Le Pied
Décrire le pied
Le pied correspond à la partie terminale de chaque membre. Cette structure complexe constituée de plusieurs types de tissus (osseux, tendineux, cartilagineux, …) est richement vascularisée.
Une boite cornée, le sabot, en est la partie terminale, visible et protectrice.
Le sabot (correspond à nos ongles) est constitué de kératine, substance donnant la rigidité tout en conservant une certaine souplesse et mobilité. Il est l’enveloppe protectrice des structures internes.
Pied posé au sol, la paroi est le « tour » du pied. Elle est elle-même divisée en pince, mamelles, quartiers et talons (voir photo).
La forme du sabot varie d’un cheval à l’autre. La pousse de la paroi se fait de haut en bas. Cette paroi est secrétée par le bourrelet principal au niveau de la couronne.
La paroi est parfois appelée "muraille".
Pied soulevé, la partie concave est la sole. La fourchette, en forme de « V » en arrière, est encadrée par les barres et les lacunes latérales.
Ces parties sont sécrétées par la chair veloutée du pied, elles poussent en épaisseur.Les glomes sont les parties terminales des talons.La ligne blanche est la jonction entre la sole et la paroi. C’est là que les clous sont placés.
Nota : la croissance du sabot s’appelle "l’avalure". Elle est d’environ 1 à 2 centimètres par mois, selon les races. Il faut donc près d’une année pour avoir un renouvellement complet de la boite cornée. (Variations dues aux conditions d’utilisation et d’élevage).
Le squelette du pied est formé par deux phalanges (la 2ème et la 3ème) (correspondent aux phalanges du bout de nos doigts bien que le cheval n’ait qu’un doigt à l’extrémité de chaque membre) complété par l’os petit sésamoïde plus communément appelé os naviculaire.
Des tissus non osseux complètent le pied et assurent sa résistance, sa souplesse et son rôle d’amortisseur : un fibrocartilage complémentaire, élastique, un coussinet plantaire, la chair feuilletée, la chair veloutée…
La mobilité du pied est assurée par des tendons (extenseurs et fléchisseurs) qui servent d’intermédiaires entre les os et les muscles. Chaque articulation est maintenue par une série de ligaments.
Richement vascularisé le pied est bien alimenté en oxygène.
Fonctionnement mécanique
De façon synthétique, lorsque le cheval pose son pied au sol, les talons viennent à l’appui. Ainsi, de par leur structure souple, ils s’écartent, abaissant l’ensemble des structures du pied. La fourchette est alors au contact du sol et permet l’amortissement.
Les pathologies
Elles sont plus ou moins lourdes et graves de conséquences en fonction de leurs origines (congénitales ou acquises). On peut citer pour exemple :
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la fourbure qui est une inflammation du pied, dont les deux facteurs principaux sont : la suralimentation déséquilibrée, accentuée par l’embonpoint et à valeur égale, des séances de travail excessives. Elle est de forme aiguë ou chronique. Dans son expression la plus sombre, il peut y avoir un basculement de la dernière phalange pouvant traverser la sole.
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l’encastelure qui est un rétrécissement du sabot dû à un appui insuffisant de la fourchette.
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l’ostéochondrose qui est une dégénérescence ou une nécrose des cartilages articulaires engendrée le plus souvent par des chocs répétés intra articulaires, avec une perte d’amortissement.
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Une bleime correspond sur un cheval à une contusion sous la sole, qui peut évoluer en un hématome du sabot ou un abcès. Le plus souvent localisée en région des talons. Il se forme une petite collection de sang qui peut être visible comme une tache rouge sous la corne si celle-ci est de couleur claire. S'il y a une communication entre cette poche de sang et l'extérieur, la bleime peut se transformer en abcès car le sang étant un excellent milieu de culture pour certaines bactéries. Le diagnostic se fait par l'intermédiaire d'une pince à pied et le traitement passe par un débridement puis une protection de la région par une ferrure adaptée pour supprimer l'appui dans la zone touchée.
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La Seime, placée à la base de la paroi, au niveau du périople ou en étoile au milieu de la paroi, est souvent dû à la sécheresse du pied. Peut entraîner une boiterie par pincement de la podophylle.
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On donne le nom générique de « clou de rue » à toute blessure de la sole ou de la fourchette par des corps pointus qui, traversant la corne de ces régions, attaquent plus ou moins gravement les tissus sous-jacents. L’articulation de la troisième phalange (os du pied) avec l’os naviculaire peut même être atteinte, ce qui constitue un cas d’une extrême gravité.
II/Enlever et remettre un fer
Les outils de maréchalerie
Le marteau
Appelé aussi brochoir, il convient de ne pas le choisir trop léger, ce qui nuirait à la frappe non seulement lorsque l'on broche les clous, mais également lorsque l'on taille la corne. Ils présentent une fente qui sert d'arrache-clous.
Ceux vendus en tant que marteaux à ferrer conviennent aussi bien à la forge qu'en randonnée. Le voyageur peut néanmoins raccourcir légèrement le manche pour des raisons d'encombrement.
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Les tricoises
C'est à la fois des tenailles et des pinces coupantes. Pourvues d'un talon elles permettent en outre d'amorcer le rivet.
Les randonneurs qui partent pour des trajets relativement courts préfèrent généralement emporter des pinces de plus petites dimensions, isolées, permettant de reposer un fer et d'ouvrir les clôtures.
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Le rogne pied
Indispensable pour tailler la corne et la fourchette (les pros diront parer le pied), vous devez en emporter un quand vous pensez que la longueur de votre périple vous obligera à referrer à neuf. La qualité de son tranchant est primordiale. Une lime plate ou triangulaire en ravivera le fil.
Un bon couteau peut servir occasionnellement de rogne pied.
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Les pinces à parer
C'est la pince à ongles du cheval.
Beaucoup plus faciles à utiliser que le rogne pied.
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La rénette
Elle porte aussi le nom de couteau anglais. Il n'est pas indispensable d'en posséder une pour poser un fer, mais les services qu'elle rend notamment pour l'hygiène du pied font que beaucoup de randonneurs l’emportent.
Sa principale qualité est d'être coupante, aussi est-il nécessaire de l'affûter régulièrement.
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Le dérivoir
Le dérivoir sert lors de la dépose d'un fer à redresser les rivets avant d'arracher les clous.
Traditionnellement un rogne pied non affûté en tient lieu. Certains utilisent l'autre côté du rogne pied, en prenant garde de ne pas se couper.
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La râpe
L'outil traditionnel du maréchal ferrant est très encombrant et lourd. Une des faces comporte des grosses dents, c'est le côté râpe, l'autre des petites dents, le côté lime.
On peut la remplacer par une râpe de menuisier plus petite.
Il est à noter qu'une râpe ne s'affûte pas et que c'est dans les sacoches qu'elle s'use le plus au contact des autres outils. Il est donc indispensable de la protéger avec un chiffon ou un carton.
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La pince à river.
La pince à river est une pince destinée à recourber l'extrémité des clous (river).
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Quand vous choisissez la taille de vos clous, veillez à ce que la frappe dépasse des étampures.
Il faut veiller à mettre les clous à l'endroit. Leur pointe est dissymétrique (affilure) et l'acier très tendre qui les constitue se tord en s'enfonçant dans la corne, de façon à en accélérer la sortie .
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Reconnaitre les fers
La ferrure : elle a pour but de préserver le sabot contre l’usure, elle s’efforce de conserver au pied du cheval sa forme et ses fonctions. Elle permet également de remédier aux maladies du pied et aux défauts d’aplombs qu’ils soient d’origines accidentelles ou congénitales
- Le fer : est une bande métallique contournée sur elle-même, qui sert à protéger le sabot de l’usure. Il est adapté au bord plantaire du sabot, il se divise régionalement comme lui et présente les parties suivantes :
- Deux faces : une supérieure, en contact avec la paroi où débouchent les contre-perçûres et une inférieure pourvue d’étampures et soumise à l’usure du sol.