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Examen professionnel - UC3 - Nutrition

atwood-stacy1 Par Le 09/04/2016

Dans Formation ATE

C. UC 3 – Épreuve de nutrition (15mn)

J'ai passé mon UC 3 le 22 Mars 2016 à Jablines et j'ai réussi du premier coup! Voici donc ma fiche de révision. Celà ne remplace pas un cours, mais c'est un conentré d'informations qui pourra vous aider à réviser le jour J.

Les candidats sont interrogés sur l’alimentation des chevaux le rationnement, la connaissance et la reconnaissance des différents aliments et de leur valeur nutritive ainsi que sur les données économiques liées à l’alimentation des chevaux

 

  • Les différents aliments et leur valeur nutritive

     

    1) LES FOURRAGES

     Les fourrages sont (en plus de l’herbe) : le foin et la paille.

    • Le foin

     Riche en calcium et en protéines

     Il peut être constitué de graminées (herbes de prairie) ou de légumineuses (trèfle, luzerne), ou encore, d’un mélange des deux.  La récolte et le stockage du foin sont deux choses très délicates : sa valeur nutritive dépend du moment de la récolte, de la qualité de son séchage (soleil) et du soin apporté à son stockage.  Trop humide, il fermente et moisit (dangereux pour le cheval).

     La meilleure méthode pour inspecter un ballot de foin est de l’ouvrir.  Il doit avoir une odeur agréable, être sec, exempt de terre et de poussière, être vert foncé (et non vert clair ou brun), et doit comporter davantage de feuilles que de tiges.

    • La paille

     Riche en fibres (cellulose)

     Elle est constituée du pied de certaines céréales, généralement le froment, l’avoine ou le blé (évitez les pailles d’orge et de seigle, qui peuvent causer des lésions graves au système digestif du cheval).  Sa valeur nutritive est négligeable, mais elle joue, avec le foin, un rôle important dans le transit intestinal (nous le verrons plus loin).

     

    2)  LES CONCENTRES

     Les “concentrés” ne désignent pas nécessairement des produits transformés artificiellement, comme les granulés, mais aussi des aliments naturels dont la valeur nutritive est plus élevée que celle de l’herbe, du foin et de la paille (à poids et/ou à volume équivalent), donc plus concentrée. 

     

    LES GRAINS

    • L’avoine

     Moyennement énergétique, plus riche en protéines que les autres grains, propriétés excitantes

     Le langage courant fait souvent passer l’avoine pour la base alimentaire indispensable du cheval.  C’est faux.  Dans certains pays, elle est même totalement absente de la ration.  Elle offre des propriétés nutritives satisfaisantes mais moins économiques que d’autres céréales.  Elle a des propriétés toniques stimulantes pour les chevaux “froids” ou lors des compétitions.  Inversement, cette faculté excitante devient excessive chez les chevaux “chauds”.  Mal dosée, l’avoine peut être “échauffante” et irriter la muqueuse intestinale.

     L’avoine doit être sèche.  Celle récoltée dans l’année ne doit pas être donnée au cheval, car trop humide.  Le grain est tendre, mais concassé ou aplati, il est plus digeste et augmente de volume.

    • L’orge

     Très énergétique

     Excellent aliment.  Plus dur que l’avoine, il est souhaitable que le grain soit aplati, concassé ou floconné.

    • Le maïs

     Très énergétique

     Le maïs est très riche en lipides, donc en graisses.  C’est un excellent reconstituant pour un cheval amaigri (maximum : 5 à 10 % de la ration), mais il ne faut pas en abuser : non brûlées, les graisses sont néfastes.

     Le grain doit également être concassé, aplati ou floconné.

    • L’épeautre (blé d’hiver)

     Riche en lizine. (Favorise le métabolisme musculaire)

    • Graines de lin

     Laxatif, excellent pour le poil

     Crues, les graines de lin sont toxiques si servies en grandes quantités.  Par contre, une poignée dans le picotin est bénéfique.  Bouillies, elles peuvent entrer dans la composition de “mashes”, qui sont des rations rafraîchissantes et laxatives. 

    NB : le concassage des grains augmente le volume des aliments de 20à 30%.

     

    LES DERIVES, TOURTEAUX, FARINES 

    • Le son de blé

     Riche en cellulose, en protéines et très riche en phosphore

     Le son est l’écorce du blé.  Il est souhaitable de l’humidifier avant de l’administrer, afin d’éviter qu’il gonfle dans l’estomac et aussi pour éviter qu’il pénètre dans les voies respiratoires.  Ce conseil est d’ailleurs valable pour toutes les farines.  Le son favorise le transit et favorise la venue du lait chez la jument.  Il n’est pas souhaitable d’en donner de trop grandes quantités car sa très haute teneur en phosphore risque de déséquilibrer le rapport calcium/phosphore.

    • Tourteau de soja

     Très riche en protéines, très énergétique

     C’est ce qui reste du soja après extraction de l’huile.  De loin le meilleur pourvoyeur en protéines (400 g de matières azotées digestibles/kg !).  Se distribue toujours avec d’autres céréales (ne pas dépasser 7 à 8 % de la ration journalière).

    • Tourteau de lin

     Riche en protéines, laxatif

     Résidu du lin après extraction de l’huile.

     Effet laxatif.  Peut-être recommandé (maximum 200-300 g/jour) chez les chevaux recevant de grandes quantités d’aliments concentrés, afin d’améliorer le transit.  Ne jamais en servir aux poulinières (provoque la rétention d’arrière-faix).

    •  La mélasse

     Provient du raffinage du sucre, donc de la betterave.  Très énergétique, elle est le plus souvent présentée mélangée avec des paillettes de lin ou d’avoine. 

     

    LES RACINES

     - Carottes : friandise du cheval par excellence.  Elles sont très énergétiques à condition d’en donner beaucoup, car elles contiennent 80 % d’eau.  Volumineuses, elles réduisent la consommation de matière sèche, et donc, abaissent le niveau alimentaire global.  On peut les donner cassées en deux ou coupées en “frites”, jamais en rondelles (risque d’obturation de l’œsophage).

     - Betteraves : comme les carottes, les betteraves sont très appréciées par le cheval, mais elles contiennent encore plus d’eau que les carottes.  Il faut les servir coupées en tranches.  Très énergétiques également.  En hiver, au box, elles peuvent compenser l’absence d’herbe en tant qu’aliment à forte teneur en eau.

     

    LES FRUITS 

    •  Les pommes

     Energétiques.

     Egalement très appréciées par le cheval, mais il ne faut pas en abuser, elles peuvent provoquer des troubles intestinaux et des obstructions de l'œsophage (empommage...) 

     

    LES ALIMENTS INDUSTRIELS

     COMPLETS 

    Ces aliments se présentent sous diverses formes : complet (il ne faut rien ajouter), ou complémentaires (demandent un appoint de paille et de foin).  Ces aliments présentent tous l’avantage d’être étudiés en vue du meilleur équilibre alimentaire, à condition que le fabricant tienne ses promesses !  Mieux vaut donc s’orienter vers les grandes marques plutôt que vers des produits inconnus ou des sacs dont le contenu exact ne figure même pas sur l’emballage.  Attention, certaines marques proposent des produits alliant énergie extrême et compacité.  Mal utilisés, ils peuvent s’avérer néfastes.  Il est impératif de respecter la posologie et de donner du lest pour que le cheval ait tout de même un certain volume dans le ventre.

  • La ration

    Afficher l'image d'origine

    Le tube digestif du cheval est donc prévu pour le transit relativement rapide de gros volumes de nourriture.

    Lorsqu’on le nourrit de concentrés, donc d’aliments de faible volume, il est donc important de suppléer avec du volume, quitte à ce que celui ci soit peu énergétique, voire pas nourrissant du tout (les contractions et le transit sont commandés par l’encombrement).

    La paille est le principal lest alimentaire du cheval nourri au box.

    Unités de mesures et ratios • U.F.C. “Unité Fourragère Cheval”. C’est l’unité de référence qui sert à mesurer les besoins des chevaux. Cette référence correspond à la valeur énergétique d’un kg d’orge.

    A l’entretien, donc au repos, les besoins journaliers du cheval se calculent selon la formule suivante :

    0,5 U.F./100 kg de poids vif + 2 U.F.

    Cela signifie qu’un cheval de 500 kg a besoin de : 0,5 U.F. x 5 + 2 U.F. = 4,5 U.F., c'est-à-dire l’équivalent énergétique de 4,5 kg d’orge standard.

     

    Chaque heure de travail journalier nécessite l’appoint suivant à la ration d’entretien :

    ­ travail léger : 0,3 U.F.

    ­ travail moyen : 0,5 U.F.

    ­ travail intense : 0,7 U.F.

    ­ travail très intense : 1 U.F.

    Considérant qu’en randonnée, le cheval fournit un travail moyen durant 6 à 7 heures, ce qui correspond à un apport de 3 à 3,5 U.F. (7 x 0,5 U.F.), ce qui fait un total de 8 U.F.

     

    N.B. : cette formule n’est qu’une base de travail. Les besoins ne varient pas uniquement en fonction du poids du cheval, mais aussi en fonction de son âge (poulain ou adulte) ; du poids du cavalier ; du sexe du cheval (jument gestante ou allaitante, étalon en période de monte), etc. Par ailleurs, l’U.F.C. détermine la valeur énergétique d’un aliment ; mais l’organisme du cheval nécessite également autre chose que de l’énergie : il lui faut des protéines, des minéraux, des vitamines...

    1kg de foin = environs 0,4UFC

     

    Toujours équilibrer le rapport calcium/phosphore.

  • Lire une étiquette

     

Chaque étiquette doit obligatoirement contenir, dans un cadre réservé à cet effet :

  • La dénomination réglementaire de l’aliment
  • L’espèce animale ou catégorie d’animaux de destination
  • Le mode d’emploi pour un usage approprié
  • La liste des matières premières en indiquant les ingrédients un par un et en les classant par importance pondérale décroissante
  • Les additifs dont la mention est rendue obligatoire (Vitamines A-D-E, Cuivre, conservateurs…)
  • Le poids net
  • Les teneurs en constituants analytiques (en p. cent).

    Les mentions obligatoires dépendent du type d’aliment. On peut citer, car elles sont toujours présentes, les mentions suivantes:

    • Les protéines brutes : contribuent à l’élaboration des tissus cellulaires.
    • Les matières grasses brutes : constituent une source importante d’énergie dans les aliments.
    •  La cellulose brute : constitue les parois cellulaires végétales. Ces fibres sont indispensables à l’hygiène digestive et au bon comportement alimentaire du cheval.
    • Les cendres brutes : matières minérales présentes ou ajoutées dans les aliments, indispensables au squelette et au fonctionnement de l’organisme.

       

  • La date de durabilité minimale, annoncée par la mention « A utiliser avant ». Il s’agit de la date jusqu’à laquelle l’aliment conserve ses propriétés dans les conditions de conservation appropriées.
  • Le numéro de référence du lot.
  • Le nom, la raison sociale et l’adresse ou le siège social du responsable des indications d’étiquetage.
  • Le numéro d’agrément ou d’enregistrement du fabricant

    Dans les mentions facultatives, on trouvera, par exemple :

  • la dénomination commerciale du produit,
  • les additifs à mention facultative (Fer, Zinc, Vitamines B1, K3, C…),
  • des indications concernant l’état physique du produit ou le traitement spécifique qu’il a reçu.

    La mention de l’humidité n’est obligatoire qu’au-delà d’un certain seuil fixé par le type d’aliment (ex: 14% pour un aliment complet, 7% pour un aliment d’allaitement).

     Les mentions de teneurs MADC et UFC /kg ne sont pas obligatoires. Mais vous pouvez contacter le fabricant qui pourra vous les communiquer.

     

 

http://www.haras-nationaux.fr/typo3temp/pics/9a48a74bc9.jpg

 

  • Données économiques

     

Le prix de l’UFC.

Cette valeur UFC annoncée permet de calculer l’indicateur économique le plus important pour un granulé sport. En effet c’est le prix de l’UFC qu’il convient de considérer et non le prix au Kg.

Une tonne (1000 Kg) de foin coût entre 60 et 300 € en moyenne. Un kilo de foin coûte donc entre 0,06 et 0,2 € voire 0,3 €
Soit, pour une consommation journalière de 7 kg, cela représente de 0,42 € à 2,1 € !!!

Une tonne de paille coûte entre 50 et et 150 € en moyenne, selon les années, la période d'achat, le conditionnement, la distance de livraison...
Un kilo de paille coûte donc entre 0,05 et 0,15 €
Soit, pour une utilisation journalière de 8 kg, une dépense de 0,40 € à 1,2 €

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